Qualifications:
Diplôme de l’enseignement supérieur agro-industrie, agroalimentaire ou équivalent
Maîtrise parfaite du français
Au moins 15 ans d’expérience professionnelle dans la gestion de projets relatifs à la mise à niveau de ressources humaines, notamment
Au moins 5 ans d'expérience dans le domaine de l’organisation d'actions de formation dans le secteur agroalimentaire, ou équivalent, en tant que Chef de projet formation. Une expérience dans l’organisation d'actions de formation dans des pays en voie de développement ou à économie en transition, sera appréciée.
Start / Duration:
Depuis une décennie, l’Algérie mène des réformes institutionnelles et économiques avec le soutien de ses partenaires internationaux. Ces réformes visent toutes à améliorer la compétitivité des institutions administratives et économiques ainsi que celle des entreprises, et imposent de nouveaux défis à l'Etat, principalement à l'administration économique.
La diversification de l'économie constitue aujourd'hui une priorité pour les autorités algériennes. La dépendance financière vis-à-vis du seul secteur des hydrocarbures façonne les performances de l'économie depuis l'indépendance, et introduit un facteur de risque structurel lié à l'instabilité des prix qui sont fixés par le marché international. En effet, le secteur des hydrocarbures a contribué à 50 % en moyenne du PIB au cours des cinq dernières années.
Pour diminuer progressivement le poids de cette dépendance et pour exploiter les potentialités qui existent dans d'autres secteurs, les autorités algériennes ont formulé des stratégies sectorielles de développement et ont entamé la mise en œuvre de programmes qui mettent l'accent sur le besoin de diversifier l'économie afin de la rendre structurellement plus diversifiée, plus performante et moins dépendante des hydrocarbures.
L'un de ces programmes est le Programme de Diversification de l'Economie (DIVECO 1), qui vise à appuyer la stratégie nationale de diversification dans les secteurs de l'agriculture, de l'industrie agroalimentaire et du tourisme.
Situation actuelle dans les secteurs concernés
L'agriculture
Les besoins nécessaires au développement du secteur agricole sont considérables tant il souffre d'un important déficit de savoir-faire et de formation. Les principaux déficits concernent :
i) la vulgarisation des bonnes pratiques des agricultures et des éleveurs ;
ii) un appui aux services vétérinaires et de la protection des végétaux ;
iii) l'organisation de formations de formateurs concernant les techniques agricoles, la gestion des structures agricoles et la maîtrise des circuits de commercialisation, y inclus l'importation.
Conscient des défis relatifs à la sécurité alimentaire et compte tenu de la démographie, le Gouvernement algérien a placé le secteur agricole est au centre des politiques de développement économique du pays. La politique s'appuie essentiellement sur le Programme National de Développement de l'Agriculture, (PNDA), lancé en 2000, dont les objectifs sont de réduire la dépendance alimentaire et d'améliorer les revenus et l'emploi en milieu rural.
Pour la période 2008-2025, le secteur agricole s'est doté d'un schéma directeur qui concerne notamment un réaménagement du dispositif de soutien à l'agriculture, la régulation de la production, la sécurité des revenus des agriculteurs dans les zones défavorisées, et la réponse aux exigences accrues de protection sanitaire et phytosanitaire.
En sus du schéma directeur, plusieurs fonds de financement ont été créés par les autorités pour soutenir les entreprises dans le domaine de l'agriculture.
Le MADR a récemment mis en œuvre une Politique de Renouveau Agricole et Rural qui met en évidence de nombreux besoins en formation, notamment dans les domaines suivants :
renforcement des capacités institutionnelles du MADR,
renforcement des capacités d’intervention des instituts et centres techniques spécialisés, des établissements de formation, des institutions de développement et recherche sous tutelle,
renforcement des capacités de gestion et de conseil des Chambres d’Agriculture.
L'industrie agroalimentaire
De façon générale, les filières agroalimentaires souffrent d'une faible compétitivité des entreprises, d'un faible niveau d'investissement et de recherche, d'une formation insuffisante, de problèmes de qualité et de normalisation ainsi que d'une absence de certification européenne, empêchant les exportations vers les pays de l'Union européenne. Ces facteurs ralentissent la modernisation du secteur qui est marqué par une maîtrise insuffisante des circuits de commercialisation du marché intérieur, un manque de développement de la transformation de produits agricoles, notamment dans les filières identifiées ou une valorisation insuffisante des produits (en termes de qualité, packaging, etc.). Le tout ayant comme conséquence une qualité insuffisante des produits agroalimentaires et donc une présence très marginale des produits algériens sur le marché international.
Le Ministère de l’Industrie, des PME et de la Promotion des Investissements, (MIPMEPI) s’est engagé à mettre en œuvre une politique de relance et de développement industriel, s'articulant autour de six objectifs stratégiques, qui ont été définis au cours des assises nationales des Industries Agro-alimentaires (IAA), tenues en mars 2010 pour le développement du secteur des IAA à l’horizon 2014, qui a mis en évidence de nombreux besoins en formation, notamment dans les domaines suivants :
intégration de la production nationale et substitution aux importations, en améliorant notamment la pratique contractuelle entre les IAA et les producteurs agricoles ;
mise à niveau les IAA aux normes internationales : cette priorité s’adresse tant à l’entreprise elle-même qu’à son environnement administratif (normes et contrôle), technique et de conseil aux entreprises ;
renforcement des capacités d’exportation des IAA, notamment par l’adaptation des produits aux marchés internationaux ;
renforcement des compétences managériales et qualification des ressources humaines.
L'objectif général de ce marché est de soutenir le MADR, d'une part, et le MIPMEPI, d'autre part, afin d'atteindre l’objectif de diversification de l’économie en Algérie. Les objectifs particuliers du présent marché se déclinent comme suit
Renforcer les compétences des ressources humaines du secteur agroalimentaire pour leur permettre de contribuer efficacement à la réalisation de la Politique de développement du secteur des IAA, conformément au plan de formation établi
Barbara.Braun [at] afci.de