Benin_Programme d'appui au développement durable du secteur agricole (PADDSA)

Ce programme d'appui à la réforme sectorielle du secteur agricole est prévu pour une durée de cinq ans (2017-2021). Il apportera un appui budgétaire (55 000 000 EUR) à la mise en œuvre de la réforme du secteur agricole et des politiques sectorielles associées et un appui complémentaire (15 000 000 EUR) pour l'appui institutionnel, le renforcement des capacités et des actions pilote de développement durable de l'agriculture. Dans un souci d'alignement à la politique sectoriel, l'objectif général retenu est celui de la stratégie du secteur agricole du Bénin qui est d'assurer de façon durable la souveraineté alimentaire et nutritionnelle, de contribuer au développement économique et social des hommes et des femmes du Bénin, ainsi qu'à l'atteinte des objectifs de développement durable.

L'objectif spécifique est d'améliorer de façon durable les performances de l'agriculture béninoise. Cet objectif s'appuiera sur une amélioration de la gestion durable des exploitations dirigées aussi bien par les hommes que par les femmes et les jeunes qui sera facilité par les activités de renforcement des capacités du Ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche (MAEP), soutenues par le dialogue sectoriel, regroupées en quatre résultats attendus identifiés comme suit :

Résultat 1 - Intensification de l'usage raisonné des différents intrants – concernera le développement, la diffusion et l'adoption de techniques culturales à faible niveau d'intrants orientées vers l'usage d'intrants organiques (agro-écologie, etc.) l'amélioration de l'accès aux intrants agricoles (engrais spécifiques et organiques, produits phytosanitaires, semences et plantes améliorantes).

Résultat 2 – Intensification du conseil agricole adapté aux défis du secteur agricole du Bénin – comprendra la mise en place de dispositifs de conseil agricole de proximité de qualité, sensible au genre et intégrant les différentes dimensions du développement durable de l’exploitation agricole et de leurs organisations professionnelles qui valorisent les résultats d'une recherche agricole plus attentive aux besoins des producteurs, des marchés et des effets du changement climatique.

Résultat 3 – Sécurisation foncière renforcée – visera à la définition et la protection du statut des terres « agricoles » en vue de créer de meilleures conditions de sécurisation foncière notamment pour les exploitations familiales agricoles, facteur jugé nécessaire pour amplifier les investissements dans le développement des exploitations et du secteur de manière plus générale.

Résultat 4 – Gouvernance et financement du secteur améliorés – enfin, aboutira à la poursuite des réformes annoncées, par la restructuration du dispositif de l’État (agences territoriales, directions départementales de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche), par une plus grande précision dans le partage des rôles et fonctions État/Professionnels/Communes, et par un dispositif de financement du secteur adapté, efficace et efficient.

Qualifications: 

L’expert principal 3 doit posséder un niveau de formation universitaire supérieure correspondant à un cycle complet d’études supérieures minimum de niveau bac+5 (ingénieur ou master), en agroéconomie, ingénierie financière, administration publique, agronome, ou dans une discipline pertinente et directement concernée, ou équivalente dans un autre domaine en rapport direct avec la nature des fonctions.

 

L’expert principal 3 doit en outre pouvoir démontrer :

 

  • Une excellente maitrise de la langue française orale et écrite et une bonne connaissance de l’anglais ;
  • Une maitrise e l’outil informatique notamment les logiciels de traitement de texte, tableur, présentation (Power Point)
  • De très bonnes capacités rédactionnelles (rapports, notes de synthèse, stratégies, etc.) et de communication orale ;
  • D’excellentes capacités en gestion des ressources humaines ;
  • D’excellentes capacités d’adaptation et d’intégration, par exemple, dans une administration nationale d’un pays d’Afrique sub-saharienne ;
  • D’excellentes qualités humaines et relationnelles, de calme et de patience, et des capacités à travailler en équipe dans un environnement multiculturel complexe et pluridisciplinaire ;
  • Des qualités de pédagogie et une ferme volonté à s’inscrire dans une démarche d’appui-conseil devant favoriser le transfert de compétences.

 

L’expérience professionnelle générale (obligatoire) doit comprendre une expérience d’au moins 10 ans en appui à des institutions ou des programmes de développement rural en Afrique sub-saharienne, y compris dans l’appui institutionnel aux administrations ou établissements publics mais aussi à des organisations professionnelles nationales ou supra nationales.

 

L’expérience professionnelle spécifique (obligatoire) comprend :

  • Au moins une expérience d’appui-conseil à une administration publique de long terme (au moins min. 2 ans consécutifs à temps plein) qui doit être différente de son pays d’origine
  • Une expérience avérée dans au moins trois des cinq domaines suivants :
    • Programmes d’appui au développement des services à l’exploitation agricole (en particulier les services de conseil et de financement agricole) ;
    • Mise en œuvre de mécanismes « fonds de développement§ liés au secteur rural ou de la sécurité alimentaire, de préférence à une échelle nationale
    • Mise en œuvre d’outils de conseil de gestion à l’exploitation agricole et d’outils « plans d’affaires pour des organisations professionnelles et interprofessionnelles »
    • Expériences dans le montage de dossiers et la mise en place de mécanismes de prélèvement professionnels dans le secteur agricole adossés aux instruments de l’administration fiscale et douanière ;
    •  Elaboration de stratégies et programmes sectoriels agricoles.
  • Une expérience en gestion de projet/programmes sur financement internationaux (BM, BAD, UE…)

     

    Expérience professionnelle spécifique (optionnelle, considérée comme un avantage et valorisée comme tel lors de l’évaluation)

     

  • Expérience dans des projets/programmes de renforcement ou développement des capacités
  • Connaissances des mécanismes internationaux de financement des services agricoles, indépendants du budget de l’Etat ;
  • Connaissances des procédures FED, connaissance du cycle de projet, de l’approche cadre logique, etc. ;
  • Expérience en suivi-évaluation.

Des experts intéressés sont priés de transmettre leurs CV en français (limité à 4 pages au maximum) selon le format de la UE par courriel électronique adressé à Barbara Braun: barbara.braun [at] afci.de Les candidatures soumises auparavant sont les bienvenues. Veuillez noter que seuls les candidats possédants les compétences et l'expérience professionnelle indiquées dans cette description seront contactés.