Formations des secteurs agricole et agro-alimentaire en Algérie - lot 1

Depuis une décennie, l’Algérie mène des réformes institutionnelles et économiques avec le soutien de ses partenaires internationaux. Ces réformes visent toutes à améliorer la compétitivité des institutions administratives et économiques ainsi que celle des entreprises, et imposent de nouveaux défis à l'Etat, principalement à l'administration économique. La diversification de l'économie constitue aujourd'hui une priorité pour les autorités algériennes. La dépendance financière vis-à-vis du seul secteur des hydrocarbures façonne les performances de l'économie depuis l'indépendance, et introduit un facteur de risque structurel lié à l'instabilité des prix qui sont fixés par le marché international. En effet, le secteur des hydrocarbures a contribué à 50 % en moyenne du PIB au cours des cinq dernières années. Pour diminuer progressivement le poids de cette dépendance et pour exploiter les potentialités qui existent dans d'autres secteurs, les autorités algériennes ont formulé des stratégies sectorielles de développement et ont entamé la mise en œuvre de programmes qui mettent l'accent sur le besoin de diversifier l'économie afin de la rendre structurellement plus diversifiée, plus performante et moins dépendante des hydrocarbures. L'un de ces programmes est le Programme de Diversification de l'Economie (DIVECO 1), qui vise à appuyer la stratégie nationale de diversification dans les secteurs de l'agriculture, de l'industrie agroalimentaire et du tourisme. Situation actuelle dans les secteurs concernés L'agriculture Les besoins nécessaires au développement du secteur agricole sont considérables tant il souffre d'un important déficit de savoir-faire et de formation. Les principaux déficits concernent : i) la vulgarisation des bonnes pratiques des agricultures et des éleveurs ; ii) un appui aux services vétérinaires et de la protection des végétaux ; iii) l'organisation de formations de formateurs concernant les techniques agricoles, la gestion des structures agricoles et la maîtrise des circuits de commercialisation, y inclus l'importation. Conscient des défis relatifs à la sécurité alimentaire et compte tenu de la démographie, le Gouvernement algérien a placé le secteur agricole est au centre des politiques de développement économique du pays. La politique s'appuie essentiellement sur le Programme National de Développement de l'Agriculture, (PNDA), lancé en 2000, dont les objectifs sont de réduire la dépendance alimentaire et d'améliorer les revenus et l'emploi en milieu rural. Pour la période 2008-2025, le secteur agricole s'est doté d'un schéma directeur qui concerne notamment un réaménagement du dispositif de soutien à l'agriculture, la régulation de la production, la sécurité des revenus des agriculteurs dans les zones défavorisées, et la réponse aux exigences accrues de protection sanitaire et phytosanitaire. En sus du schéma directeur, plusieurs fonds de financement ont été créés par les autorités pour soutenir les entreprises dans le domaine de l'agriculture. Le MADR a récemment mis en œuvre une Politique de Renouveau Agricole et Rural qui met en évidence de nombreux besoins en formation, notamment dans les domaines suivants :  renforcement des capacités institutionnelles du MADR, renforcement des capacités d’intervention des instituts et centres techniques spécialisés, des établissements de formation, des institutions de développement et recherche sous tutelle, renforcement des capacités de gestion et de conseil des Chambres d’Agriculture. L'industrie agroalimentaire De façon générale, les filières agroalimentaires souffrent d'une faible compétitivité des entreprises, d'un faible niveau d'investissement et de recherche, d'une formation insuffisante, de problèmes de qualité et de normalisation ainsi que d'une absence de certification européenne, empêchant les exportations vers les pays de l'Union européenne. Ces facteurs ralentissent la modernisation du secteur qui est marqué par une maîtrise insuffisante des circuits de commercialisation du marché intérieur, un manque de développement de la transformation de produits agricoles, notamment dans les filières identifiées ou une valorisation insuffisante des produits (en termes de qualité, packaging, etc.). Le tout ayant comme conséquence une qualité insuffisante des produits agroalimentaires et donc une présence très marginale des produits algériens sur le marché international. Le Ministère de l’Industrie, des PME et de la Promotion des Investissements, (MIPMEPI) s’est engagé à mettre en œuvre une politique de relance et de développement industriel, s'articulant autour de six objectifs stratégiques, qui ont été définis au cours des assises nationales des Industries Agro-alimentaires (IAA), tenues en mars 2010 pour le développement du secteur des IAA à l’horizon 2014, qui a mis en évidence de nombreux besoins en formation, notamment dans les domaines suivants : intégration de la production nationale et substitution aux importations, en améliorant notamment la pratique contractuelle entre les IAA et les producteurs agricoles ; mise à niveau les IAA aux normes internationales : cette priorité s’adresse tant à l’entreprise elle-même qu’à son environnement administratif (normes et contrôle), technique et de conseil aux entreprises ; renforcement des capacités d’exportation des IAA, notamment par l’adaptation des produits aux marchés internationaux ; renforcement des compétences managériales et qualification des ressources humaines. Le lot 1, qui vise l'exécution des formations retenues par le MADR au profit des Ressources Humaines du secteur Agricole, dont le plan de formation a été préparé par le Programme DIVECO 1, en étroite concertation avec la Direction de la Formation, de la Recherche et de la Vulgarisation (DFRV) du MADR. L'objectif général de ce marché est de soutenir le MADR, d'une part, et le MIPMEPI, d'autre part, afin d'atteindre l’objectif de diversification de l’économie en Algérie. Les objectifs particuliers du présent marché se déclinent comme suit : Lot 1 : Renforcer les compétences des ressources humaines du secteur agricole pour leur permettre de contribuer efficacement à la réalisation de la Politique de Renouveau Agricole et Rural mise en œuvre par le Gouvernement Algérien. Les services attendus des Prestataires seront rendus en Algérie, à Alger et dans différentes Wilayas du pays. Les voyages d'études se dérouleront dans des pays de l'Union européenne. Le Chef de mission sera responsable de l’élaboration des documents organisationnels relatifs à l'exécution de l'ensemble des activités de chacun des deux lots du marché, d'une part, ainsi que de la gestion opérationnelle du contrat, d'autre part. Il aura, notamment, pour chacun des deux lots du marché, les responsabilités suivantes : i) la supervision de l’ensemble des activités ; ii) la coordination de l'ensemble des activités ; iii) l’organisation opérationnelle des actions de formation ; iv) la communication systématique du degré d'avancement du marché au Gestionnaire de Projet, aux Responsables Opérationnels et le cas échéant à la DUE d'Alger, v) la validation des rapports spécifiques établis par les experts seniors "formateurs" à l'issue de l'exécution des actions spécifiques ; vi) l'élaboration des rapports finaux des activités de chacun des lots
Qualifications: 
Diplôme de l’enseignement supérieur agricole, ou équivalent Maîtrise parfaite du français Au moins 15 ans d’expérience professionnelle dans la gestion de projets relatifs à la mise à niveau de ressources humaines, notamment Au moins 5 ans d'expérience dans le domaine de l’organisation d'actions de formation dans le secteur agricole, ou équivalent, en tant que Chef de projet formation. Une expérience dans l’organisation d'actions de formation dans des pays en voie de développement ou à économie en transition sera appréciée
  Barbara.braun [at] afci.de